Accointance (nom féminin, XIIe siècle): Il s'agit de relations privilégiées, toujours de haut niveau, susceptibles de déboucher sur des avantages ou des intérêts multiples et vairés. Celui qui entretient des accointances dans un secteur précis parie sur l'avenir et sur les retombées bénéfiques de telles relations, en conséquence, il existe un incontestable calcul dans la notion d'accointance. Le mot prend une connotation péjorative lorsqu'il est associé à des relations peu recommandables, voire suspectes ou douteuses (prostituées, malfrats, escrocs.)

Entregent (non masculin, XIIe siècle) : évoluer avec aisance dans des cercles influents afin de nouer des relations privilégiées pour en tirer un avantage futur. L'ambitieux qui navigue ainsi avec habileté dans les rouages de la société manie à merveille l'entregent. Il se conduit avec tact et délicatesse "entre les gens", en vue de prendre des contacts qu'il fera ensuite fructifier.

Assoter (verbe transitif, XIIe siècle): Un hobby envahissant, un amour passionné ou une affection démesurée font souvent perdre le sens des réalités.  Le verbe assoter exprime la sensation qui envahit une personne troublée par une passion excessive, cet engouement exagéré la rend un peu sotte. Mais ce verbe s'emploie essentiellement à la forme pronominale dans le sens de s'amouracher, de s'enticher d'une dévorante passion pour quelqu'un ou quelque chose.

Dilection (nom féminin, XIIe siècle): préférence secrète, inconsciente ou inexplicable, la dilection relève de cette profonde attirance, à la fois obscure, confuse et intuitive, qu'il nous arrive parfois d'éprouver pour une personne, une chose, ou un lieu. Au Moyen-Age, le terme s'emploie essentiellement dans le domaine religieux pour qualifier un attachement strictement spirituel. Par extrapolation, la dilection ressemble à une sorte d'amour platonique.

Lanterner (verbe intransitif, XVIe siècle): Ceux qui lanternent perdent leur temps à moult petits riens et élèvent l'hésitation, l'atermoiement ou la tergiversation au rang d'art parfaitement maîtrisé. Autrement dit, ils préfèrent temporiser avant de passer à l'action. A l'origine, le terme ne s'appliquait pas seulement aux indécis, mais plutôt aux trublions goguenards qui aiment raconter des fadaises. Utilisé à la forme transitive, faire lanterner quelqu'un signifie le faire attendre.

Pingre (nom et adjectif, XVe siècle): Désigne un radin franchement désagréable et prêt à toutes les bassesses pour économiser trois sous.

Adoniser (verbe transitif ou pronom, XVe siècle): Directement dérivé d'Adonis, ce verbe adoniser exprime la recherche raffinée à l'excès de celui qui ne recule devant rien pour atteindre la perfection esthétique. Adoniser s'employait d'ailleurs essentiellement à la forme pronominale pour désigner un personnage masculin qui prend soin de se parer de façon charmante, gracieuse, soignée, coquette, élégente, et distinguée, parfois de façon extrême.

Moult (adverbe, Xe siècle): Lorsqu'il précède un adjectif, moult signifie très, fort, ou bien, mais si le mot suit un verbe ou précède un substantif, il prend le sens de beaucoup, ou d'énormément.

Prolixe (adjectif, XIVe siècle): Cet adjectif possède une connotation péjorative très prononcée, en effet, un discours, texte, ou orateur prolixe se perd en circonlocutions, détails, digressions, par analogie et dans un contexte très littéraire, le terme évoque l'abondance et l'exubérance, mais là encore, avec une nuance péjorative.

Galope-chopine (nom masculin invariable, XIIIe siècle): Ancienne mesure correspondant à la moitié d'un litre, la chopine s'associe ici à un verbe employé comme synonyme de courir de côté et d'autre. Ainsi, le galope-chopine court de bar en bar, en perdant le moins de temps possible.

Sac à vin (expression, XVe siècle): L'ivrogne un peu lourdaud (voir franchement rondouillard), tend la toile de son pourpoint, et dès lord, le soiffard ressemble à s'y méprendre à un vulgaire sac à vin.

Tintamarre (nom masculin XVe siècle): Certes dépourvu d'harmonie, le tintamarre n'atteint pas le degré de dissonance agressive d'une cacophonie, il s'agirait plutôt ici d'un ample bourdonnement, d'un grondement sourd, d'un fracas intense et pesant.

Tintouin (nom masculin, XVe siècle): Lancinant, accablant, plutôt sourd et bruyant, le tintouin ressemble à ces vacarmes désordonnés qui envahissent l'esprit et empêchent toute activité.

Catimini (en) (adverbe, XIVe siècle): Agir en catimini suppose une bonne dose de retenu dans le geste et la parole, celui qui execute une tâche en catimini se méfie de l'entourage, il ne se livre qu'avec discrétion, en cachette, en secret.

Tapinois (en) (adverbe, XVe siècle): Quand un homme quitte une pièce à pas feutrés, il cherche manifestement à s'éclipser, il avance discrètement et progresse quasiment sur la pointe des pieds afin que personne ne devine ses intentions, s'éloignant à la dérobée. Il sort en tapinois. Par extention, la tournure s'applique aussi à un individu qui manque de naturel ou de franchise et qui agit par des voies détournées pour arriver à ses fins

Accouer (verbe transitif, XVe siècle): Les paysans disent avoir accoué des chevaux lorsqu'ils les attachent de telle sorte que les animaux ne peuvent marcher qu'en file indienne.

Destrier (nom masculin, XIe siècle): Cheval soigneusement choisi, dressé, et entraîné pour affronter fièrement l'ennemi sur les champs de bataille, le destrier fit la gloire de toutes les armées du Moyen-Age. il semble que la racine de "destrier" provienne de la dextre (nom féminin, XIe siècle), à savoir la main droite (une dérivée du latin "dexter signifiant "qui est à droite"). quand le chevalier ne monte pas son cheval, l'écuyer a pour habitude de conduire l'animal de la main droite.

Palefroi (nom masculin, XIIe siècle): Par opposition au destrier, un palefroi est spécifiquement utilisé pour le voyage, les parades, et les cérémonies. Les femmes, n'allant que rarement guerroyer, montent donc des palefrois, et non pas des destriers.

Endêver (verbe intransitif, XIIe siècle): Un homme qui endêve écume, enrage, trépigne. il sent incontestablement la colère, voire la fureur, les gagner. L'expression "Faire endêver quelqu'un" s'utilise dans le sens de faire enrager, mais avec une tendre malice, et sans jamais que la méchanceté ne préside à une telle initiative, qui relève plutôt de la taquinerie.

Horion (nom masculin, XIIIe siècle): Il ne fait pas bon recevoir des horions, à savoir: des coups violents. Par métonymie, un horion est une marque laissée sur la peau par un choc brutal.

Houspiller (verbe transitif, XVe siècle): Au sens figuré, un chef de service qui houspille ses collaborateurs les accable de reproches, de remontrances, et de critiquer. Que les griefs soient ou non justifiés, se faire houspiller n'a donc rien d'agréable. D'ailleurs, le verbe exprimait à l'origine une franche notion de brutalité. Houspiller se rapproche alors de malmener physiquement, de rudoyer, voir de battre ou de maltraiter. Dans le langage soutenu, on peut tout aussi bien utiliser le verbe "tancer" (XIe siècle), autre synonyme plaisant pour réprimander, ou engueuler.

Irascible (adjectif, XIIe): Un tempérament irascible s'emporte à la moindre remarque, mais une personne irascible se calme rapidement, en reconnaissant parfois même le côté ridicule et parfaitement déplacé de son brutal courroux.

Revêche ( adjectif, XIIIe siècle): Celui qui se montre revêche manifeste d'emblée un abord désagréable, rude et rugueux, voir dédaigneux. Ces manières brutales désarçonnent ou effraient.

Azur (nom masculin et adjectif invariable, XIe siècle): Les poètes utilisent l'azur pour parler du ciel, logique, dans la mesure où le mot désigne un bleu clair, uniforme, intense, et transparent. On peut donc parler d'un ciel d'azur, d'une immensité d'azur, voire de flots ou d'un regard d'azur. Au sens figuré, le mot devient symbole d'absolu, d'infini, d'inaccessible idéal, et parfois même de pureté ou de sérénité. Notons enfin que le lapis-lazuli s'appelle communément une pierre d'azur.

Blanchoyer (verbe transitif, XIIIe siècle): Ce verbe permet de décrire le chatoiement d'un objet ou d'un paysage qui se teinte de rays diffus d'une lumière blanchâtre.

Garance (nom féminin et adjectif invariable, XIe siècle): Plante grimpante, herbacée et vivace, la garance tinctoriale dispose d'une racine qui fournit une manière colorante rouge. Par métonymie, le mot s'applique également à la substance colorante extraite de la plante. Dans sa forme adjectivale, le terme désigne un rouge vif.

Gourmade (nom féminin, XIIIe siècle): Plus violente que la gifle, la gourmade ressemble plutôt au coup de poing, et ceux qui se gourment se battent en se donnant des coups très violents. A la même époque, se gourmer signifie également prendre un air faussement grave.
Délicatesse

Mignoter (verbe transitif, XVe siècle): Mignoter se rapproche de cajoler, choyer, voire, par extension, de câliner, ou caresser. Sous la forme pronominale, l'individu qui se mignote prend tout simplement grand soin de sa petite personne, il se bichonne avec complaisance. Un peu à la manière des dandys.

Bachelette (nom féminin, XVe siècle): Jeune fille douce, gracieuse, et ingénue, la bachelette séduit par le naturel plaisant de ses gestes et de ses propos. Elle évolue sans fard ni artifice dans le cercle des adultes, mais elle hésite encore avant de se détacher définitivement de son innocente fraîcheur.

Baisselette ( fin XIIIe siècle): désigne une jeune fille. Le terme tient son origine de baissele, qui définissait une servante (début XIIIe).

Bachelier ( XIIIe): Le terme s'emploie dans le système féodal à propos d'un gentilhomme qui apprend le métier des armes dans l'entourage d'un seigneur et qui aspire à devenir chevalier, par extension, le terme deviendra synonyme de jeune homme.
Dérisoire:

Baguenaude (nom féminin, XIe siècle): Ici, la baguenaude prend la forme d'une activité stupide qui ne mérite fondamentalement aucune attention particulière et à laquelle certains perdent pourtant beaucoup de temps. Depuis le début du XXe, la baguenaude a perdu son sens péjoratif. (La baguenaude est le fruit du baguenaudier, un arbrisseau méditerranéen à fleurs jaunes dont le fruit amuse les enfants car il éclate d'un bruit sec dès qu'on la presse, et il n'y a rien de plus futile que de passer son temps à cette occupation dérisoire.)

Apostiller (verbe transitif, XVe siècle): Quelqu'un qui apostille un texte laisse des interventions qui consistent à apporter des commentaires succincts en marge ou au bas de la page.

Gâte-papier (nom masculin, XIIIe siècle):  Un écrivain médiocre utilise des cahiers pour rédiger ses livres de piètres facture. Alors qu'il ferait mieux de s'adonner à d'autre occupations, il gaspille donc du papier, des arbres, et des forets, aussi appelle-t-on ce genre de scribouillard un gâte-papier.

Grimaud (nom masculin, XVe siècle): Ecrivain dépourvu de tout talent mais qui ne perd jamais une occasion de parler de son oeuvre en terme élogieux, le grimaud s'apparente à un fat doublé d'un gâte-papier. Autrefois, le mot désignait aussi un élève médiocre. D'une façon générale, le grimaud manque de la plus élémentaire culture.

Canule (nom féminin, XVe siècle): Par allusion à son utilisation dans les lavements, la canule prit donc un sens figuré pour dépeindre un individu désagréable, ennuyeux, et surtout, importun. Au sens figuré, la canule devint alors l'archétype du fâcheux et indiscret intrus qui tente de s'introduire dans une pièce, de s'immiscer dans une conversation, dans un diner, etc.

Ahaner (verbe intransitif, XIe siècle): Pour évoquer ces animaux et paysans qui s'éreintent à leurs tâches, on dit qu'ils ahanent. Le verbe est alors synonyme de s'épuiser, s'échiner, se tuer au labeur, ou tout simplement, se fatiguer. Mais dans la mesure où celui qui effectue un effort excessivement pénible va aussi s'époumoner et souffler bruyamment, le verbe ahaner s'enrichira de ces manifestations sonores qui accompagnent une action rude et ardue.

Recru(e) (adjectif, XIe siècle): Un humain ou un animal recru est tout simplement épuisé, éreinté, exténué, fatigué, fourbu, harassé, vanné...bref, à bout de force. La locution "recru de" insiste sur l'excès, celui qui est recru de quelque chose atteint un point extrême situé au-delà du supportable.

Munificence (nom féminin, XIVe siècle): Diamétralement opposée à l'avarice et à la mesquinerie, la munificence caractérise une disposition d'esprit qui pousse aux largesses, à l'altruisme, et à une profonde beauté naturelle.

Aménité (nom féminin, XIVe siècle): Dans son sens le plus ancien, l'aménité caractérise un paysage ou un climat agréable. Par extension, on applique le mot aux humains pour insister sur les qualités de coeur, la courtoisie naturelle, et l'affabilité d'un individu. Au pluriel, cette fois, le vocable n'a plus rien d'envoûtant, puisque se dire des aménités revient à échanger des paroles déplaisantes, de vives critiques ou des propos carrément injurieux.

Croquignole (nom féminin, XVe siècle): il s'agit d'une sorte de chiquenaude donnée sur la tête (ou le nez), sans intention manifeste de blesser ou de provoquer une douleur, elle relève de la pichenette amicale et amusée, mais malgré tout, agaçante, parfois gentiment provocatrice.

Goujat (nom masculin, XVe siècle): A l'origine le valet d'armée, le goujat désignera par extension de sens, celui qui se met au service d'une personne. (Trois siècles plus tard, le substantif aura acquis l'acceptation figurée que nous lui connaissons toujours, ainsi parle-t-on aujourd'hui d'un goujat à propos d'un personnage qui ne possède aucun savoir-vivre, au point que son attitude et ses paroles peuvent offenser autrui).

Mâtin (nom masculin, XVe siècle): Grossier, désagréable et hargneux, le mâtin n'attire pas vraiment la sympathie, d'autant qu'un physique ingrat vient s'ajouter au tempérament grincheux du bonhomme. Au XIIe siècle, le mâtin s'appliquait aux gros chiens de garde, le terme fut donc utilisé pour définir un homme qui se comporte de la même manière que ces féroces mâtins aboyeurs. Mais le mot possède d'autres sens subtilement liés au contexte, il peut être utilisé dans le registre de l'espièglerie enfantine.

Rustre (nom masculin et adjectif, XIIe siècle): Rude, brutal, et sans éducation, le rustre semble cumuler toutes les tares, il témoigne donc d'un manque de finesse et de savoir-vivre. Mais il y a chez le rustre davantage de bestialité primitive que d'insolence calculée.
Hésiter

Barguigner (verbe intransitif, XIIe siècle): hésiter et ne pas savoir se déterminer. Le premier sens de ce verbe s'appliquait à ceux qui marchandent.

Chattemite (nom féminin, XIIe siècle): Avoir recours à des manières doucereuses en vue de tromper son interlocuteur pour parvenir à ses fins revient à utiliser l'attendrissante méthode du chat qui se frotte et s'enroule, poncuté de suaves miaulements, sur les jambes de son maître dans le seul but d'obtenir sa pitance. Dans le même esprit, la chattemite affecte un comportement souriant, maniéré, ou conciliant, afin d'obtenir un avantage, mais cette attitude vise uniquement à abuser son interlocuteur, car la chattemite ressemble à l'hypocrite, avec en prime une condescendance quelque peu sournoise.

Patelin (nom masculin et adjectif, XVe siècle): Flagorneur doucereux, le patelin use de tous les subterfuges pour tromper son monde, il simule dont une amabilité excessive ou une feinte bonhomie dans le but de duper son auditoire sur ses véritables projets. Quant au courtisan patelin, il aime à cajoler ses interlocuteurs afin de s'attirer leur bienveillance, ou leur confiance. Ce flatteur obséquieux cherche à séduire par tous les moyens possible et imaginables, y compris la ruse ou la dissimulation.
Idiot:

Aliboron (nom masculin, XVe siècle): Sot, inculte, mesquin, et prétentieux, l'aliboron se veut pourtant très malin. En fait, l'aliboron souhaite donner un avis supposé pertinent sur chaque chose, alors qu'il ne connaît fondamentalement rien à rien et brille surtout par sa franche bêtise.

Niais(e) (nom et adjectif, XIIIe siècle): Désigne une personne gauche, sans expérience, voire un peu sotte, elle donne aussi l'impression de ne pas avoir encore lâché les jupes de sa mère.

Nigaud(e) (nom et adjectif, XVe siècle): il cultive à merveille une sorte de maladresse benoîte qui le rend attendrissant, il ne viendrait d'ailleurs à personne l'idée de se moquer franchement d'un nigaud, tant son comportement bébête, embarrassé, et gauche, relève avant tout d'un évident manque de jugement empreint d'une touchante sottise.

Ambigu (nom masculin, XVe siècle): Un ambigu évoque un mélange de choses de natures ou de qualités diverses et variées, et dans le vocabulaire culinaire, l'ambigu en vint à caractériser un repas où tous les plats sont présentés aux convives en même temps, des hors-d'œuvre aux desserts. Il s'agit donc d'un assortiment de mets variés.

Bélître (nom masculin, XVe siècle): Maraudeur sans grande envergure et généralement dépourvu de toute aggressivité, le bélître appartient à la catégorie des chenapans et gredins qui se contentent de chaparder nourriture et objets de première nécessité pour subsister. Synonyme de mendier.

Controuver (verbe transitif, XIIe siècle): Raconter avec aplomb des évènements intégralement faux, cela relève de l'invention pure et simple mais aussi du mensonge. Le verbe controuver a tout d'abord eu le sens d'imaginer avant de devenir synonyme de mentir.

Bedon (nom masculin, XVe siècle): désigne à l'origine un large tambour, une sorte de grosse caisse appelée parfois bedondaine.

Punais(e) (nom masculin et adjectif, XIIe): Un vagabond punais présente la désagréable caractéristique de sentir très mauvais, mais on parlait aussi d'un lieu punais pour exprimer cette même idée de puanteur, d'odeur infecte, nauséabonde, repoussante.

Cagnarder (verbe intransitif, XVe siècle): Quelqu'un qui cagnarde est amorphe, apathique et fainéant, qui cultive sans honte la paresse comme un art majeur et mène une vie cagnarde, c'est à dire insouciante et désinvolte.

Aboucher (verbe transitif, XIIIe siècle): S'aboucher avec quelqu'un signifie que l'on entre en contact avec lui dans l'espoir d'entretenir une relation suivie, mais à l'origine, aboucher signifiait: se prosterner bouche contre terre.

Dégoiser (verbe transitif et intransitif, XIVe siècle): Le bavard qui s'exprime avec une excessive exubérance ne peut pas s'empêcher de déverser un flot de paroles rapides formant un interminable propos souvent incompréhensible. ces malades du débit des mots, véritables moulins à paroles, dégoisent.

Patrociner (verbe intransitif, XIVe siècle): A l'origine, le verbe avait le sens de plaider, il s'appliqua rapidement à toutes sortes de discours prononcés avec la farouche volonté de persuader un public.

Vaticiner (verbe intransitif, XVe siècle): Celui qui vaticine débite des sornettes, il annonces des prédictions avec emphase et maniérisme.

Couard(e) (nom et adjectif, XIIe siècle): Il manque de bravoure, d'audace, et de courage, méfiant, pusillanime et timoré, il fuit toute responsabilité et ne prend aucun risque.

Pusillanime (nom et adjectif, XIIIe siècle): il fuit toute responsabilité, craint de prendre le moindre risque, manque du plus élémentaire esprit d'initiative, faible et lâche, il manque de fermeté, d'audace, et de courage.

Damoiseau (nom masculin, XIIe siècle): Jeune gentilhomme de l'âge féodal (XI-XIIIe siècle), le damoiseau attendait d'être élevé au grade de chevalier, quelques siècles plus tard, ce jeune noble accompagne le châtelain en voyage ou à la chasse, et il pouvait servir de messager.

Jactance (nom féminin, XIIe siècle): Une attitude particulièrement arrogante qui se caractérise par une façon déplacée de se mettre soi-même en valeur relève de la jactance.

Outrecuidant(e) (adjectif, XIIe siècle): Un personnage outrecuidant est confiant, a une estime excessive de lui-même, et il affiche un mépris total d'autrui. Sa présomptueuse autosatisfaction permanente se double donc d'une exaspérante impertinence.

Panader (se) (verbe, XVe siècle): avancer d'une allure majestueuse, un peu à la manière d'un paon qui fait la roue. (Verbe très proche de "se pavaner").

Catin (nom féminin, XVIe siècle): Le mot a longtemps été utilisé comme une sorte de sobriquet affectueux qui servait à qualifier une très jeune fille, charmante et ingénue. Dans son sens péjoratif, la plus courante et encore vivace, le mot évoque une femme de mauvaise vie, et remplace celui de prostituée ou putain.

Gaupe (nom féminin, XVe siècle): La gaupe ne recule pas devant l'indécence et la grossièreté, qui se traduisent le plus souvent par des excès vestimentaires ou de langage, afin de conduire au mieux le commerce de ses charmes.

Félon(ne) (adjectif, Xe siècle): Personne qui trahit un serment, un engagement ou une parole donnée. La félonie (nom féminin, XIe siècle) est un acte déloyal commis à l'encontre de son supérieur hiérarchique.

Forfaiture (nom féminin, XIVe siècle): Manque de loyauté, trahison, félonie, ou violation d'une promesse.

Accoiser (verbe transitif, XIIe siècle): Tout individu qui se tien coi reste tranquille et silencieux, dans le même esprit accoiser la colère de quelqu'un revient à la calmer.

Bonace (nom féminin, XIIe siècle): Par extension à la définition marine, le mot s'applique au comportement humain pour caractériser l'absence d'agitation, devenant synonyme de tranquillité, d'immobilité, voire de sérénité.

Haillon (nom masculin, XVe siècle): Définit des vêtements ou morceaux de tissus usagés.

Hardes (nom féminin pluriel, XVe siècle): L'ensemble des effets personnels de première utilité s'appelait communément des hardes, le terme va ensuite s'attacher aux seuls vêtements que possède un individu, puis il prendra une connotation péjorative pour décrire des tenues sales, râpées, usées et trouées, voire en loque.